“Octobre 2017. Je me suis blotti dans l’hiver comme dans une cabane de plumes. Les forêts de mon imaginaire avaient fécondé mon regard. Au sol, l’humus de l’automne, hommage de la terre aux cimes qui se déshabillent après une longue marche. Au cœur de l’atelier je devinais l’âme d’une cheminée illuminée, enceinte d’un monde à éclore. Le four était prêt. J’allais pouvoir écrire une nouvelle page. Je me suis mis au travail. En rêvant, comme toujours.Des jardins sont apparus. Epurés pour les uns. Féériques pour d’autres. Chacun son visage. Chacun ses mots. Tous habillés d’émaux. Certains clairsemés de lettres bleues. D’autres peints de blanc. Mariant sans frontière le minéral, le végétal, le métal, la lumière. Loin des formes convenues de la sculpture ou de la peinture. Cela je l’avais déjà fait. Juste ce besoin humble et fragile. Exprimer un élan de vie. Une poésie du quotidien. Un regard intérieur. Un espace intime.(extrait du catalogue de l’exposition Les Jardins Rêvés, galerie Alice Pauli, printemps 2018)”