La vie fleurit dans un jardin d’intentions.
Ces intentions grandissent à l’orée du conscient. Elles dansent comme une forêt de prières cousues sur le fil de la nuit, suspendues à l’espoir d’un ciel intérieur. Ciel d’eau et de vent, nourri par les heures passées à rêver le monde. Ciel inconscient où sont brodés les ruisseaux et rivières qui enfantent en chacun l’océan du changement.
Dans ces constellations d’intentions le souffle du Destin féconde parfois les graines prêtes à fleurir. Elles font alors éclore un champ illuminé de tous les possibles qu’elles s’accordent à porter. Champ quantique infini habité par l’humilité du hasard. Espace sans temps où s’effacent nos murs. Comme une respiration transformant nos limites en ponts ouverts sur d’autres dimensions.
Une mer de lucioles scrute l’horizon en quête de l’épice de la nuit. Les sens en apesanteur goûtent les embruns du silence. Là, dans l’intimité de l’Être, au cœur de l’impermanence, s’élève en secret le Chant des Possibles.